Libreville, le 20 septembre 1891 Ma chère amie Marie, Je suis arrivé dans l’illustre capitale depuis 3 jours et je n’ai pas encore reçu de destination. Léon auquel j’écris une lettre très importante vous donnera certains détails que la proximité d’un départ de courrier m’oblige à omettre. Je prie Camille d’insister auprès du cher cousin pour qu’il fasse ce que je demande. N’oublie pas mes petites commissions et une grosse caresse pour ma chère Bob. Je me porte très bien. On m’a donné une grande maison neuve pour moi seul. Elle porte le nom de Maison des Palmiers, parce qu’elle est isolée de Libreville à environ 1 kilomètre et située au centre d’un village Palmiers. J’espère bien être affecté ici par à ma résidence, malgré la mauvaise volonté reconnue de Chavannes. La saison des pluies va commencer. J’espère que la pluie ne me laissera pas finir. Je te promets d’être sage et de bien me soigner. Envoie-moi 4 gilets de flanelle de la belle fabrique dans manches de 4 à 5 francs pièce. Mets la boîte de visites de photos et de mes mesures avec, et envoie-moi le tout. Il faut avoir de ma la grande ficelle représentant la longueur précise de la nuque au bas. (bas de la colonne vertébrale). Je vous embrasse tous de tout mon cœur et prie Dieu qu’il vous bénisse. Priez beaucoup pour moi. Votre dévoué, Jules Greslou