# Lettre du 5 novembre 1883 _Lorient, le 5 novembre 1883_ Ma chère Marie, Merci de la charmante lettre que tu as glissée pour moi dans ta dernière lettre à papa. Tu es toujours bonne et gracieuse et tu mérites certainement le bonheur que tes lettres semblent respirer à chaque ligne. Dans 15 jours je serai à Lorient, et j’espère que vers le 25 je serai à Lyon où je pourrai t’embrasser enfin. J’y compte rester quelques jours, pendant lesquels je ferai ma courte visite à mon oncle. Quant à Justin, je remettrai sa partie au commencement de janvier. Actuellement en effet, j’ai trop peu de temps ; et puis les voyages coûtent fort cher. De plus pour franchir la frontière, il me faut une permission du pacha-ministre et tout cela demande beaucoup de longues formalités. Je t’embrasse de tout mon cœur, ainsi que ton mari. Présente mes amitiés respectueuses à Mme Revel et à Mme Clarin. Ton affectueux, _Jules Brelot_