Mayumba, Congo Français, le 7 Janvier 1892 Ma bien chère Marie, Je suis installé depuis quelques jours dans ma nouvelle Résidence. Malgré beaucoup de travaux de toutes sortes, dus surtout à l’incapacité et à l’état de santé de trois de mes prédécesseurs, le pays est charmant, la vie facile et abondante ; aussi je vivrais tranquille si je voyais les questions qui concernent mon avenir (avancement, décoration) définitivement résolues à mon avantage dans l’Officine du Sous-Secrétaire d’État aux Colonies. Les dernières nouvelles que j’ai reçues... [...] En République, comme sous l’Empire et la Monarchie dans notre beau pays de France, tout est un peu à l’arbitraire ! les protestations ne changent rien. Au revoir, chers amis, je vous embrasse tous de tout mon cœur et je me rappelle au souvenir de mes petits amis. Mes amitiés à ces dames et aux cousins. Votre bien dévoué, Jules Berton