+ Poitiers, le 25 mai 1879 Ma bien chère Marie, Je croyais que tu avais une grosse rancune contre ton pauvre Jules, et que c’était pour cela que ta chère écriture ne me parvenait pas; enfin j’ai su que ma petite sœur m’aimait encore, et avait de garder pour faire une récréation habituelle, je veux que vous ayez le dernier écho de ma voix… Tu diras à mon cher parrain, que mon cœur ne l’oubliera pas quand il s’élèvera vers Dieu dans ce temps béni. Je demanderai au grand Donateur la santé pour ses affaires, et le repos pour son âme, et j’espère fini de n’avoir de lui appris dans les contrées lointaines. Je voudrais vous voir tous heureux et réunis, dans notre humble ville de Niort. Comme notre père chéri, ce saint imitateur des Patriarches serait heureux de voir à côté de lui pour veiller sur les enfants de son vieillesse la plus de son foyer, et dans cela qu’ils lui arrivent besoin de ses soins et de sa tendre affection. Ma chère petite Marie, elle garde au cœur, à ma réputation une union fidèle et vous croyant très-content. Le bonheur au foyer est bien plus beau, plus précieux, quand il est partagé, quand on sort de son centre de union, on a un fort besoin pour s’y amuser d’attrait. J’ai soif d’espérance, j’ai d’autres pensées, d’autres idées et surtout, c’est la loi et cette loi est belle et consolante. Voilà pourquoi je vous aime tous, et tu supportes si peu de mon bonheur avenir. Mon sort, si j’avais bien espéré, si Dieu m’accordait une épouse, une femme à aimer, mais s’il me la refusait, et la donnait à un autre, qu’il soit alors heureux sans demi et que son contentement s’étende bien plus sur une chère sœur, car elle me sera encore, et je sais bien que telle est une confiance généreuse. Je lui dirais l’autre jour à une réunion de P. Girondeville et lui me souhaitait de lui et de la reposer. C’est là la mystère, prie… Soignez bien votre bon oncle, c’est lui la vie aussi, avec et la santé physique; on en dira la tranquillité de vos cœurs. Pour moi, qui ai prié particulièrement de vos bontés, j’espère qu’un jour j’aurai bien présenté un homme digne d’estime et de respect, et lui dirai dans la sincérité de mon cœur: “Si je dois toi, n’y as-tu pas contribué?” Je me rappelle de la récréation que le 1er juin; je serais heureux de pouvoir passer à Poitiers le soir de ce jour et non avant; en tout les cas pour recevoir une bien rude et vive réponse, si cela peut s’arranger ainsi. Je vous embrasse de tout mon cœur, Priez Dieu qu’il me fasse bien connaître mes désirs. Qu’il me donne la force et la sagesse afin de les suivre. C’est à vous Jules Bontoux