Add transcriptions of letters from Jules Herbovy (1893-1895)

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Poitiers, le 25 mai 1879
Ma bien chère Marie,
Je croyais que tu avais une grosse rancune contre ton
pauvre Jules, et que cétait pour cela que ta chère
écriture ne me parvenait pas; enfin jai su que
ma petite sœur maimait encore, et avait de garder
pour faire une récréation habituelle, je veux que
vous ayez le dernier écho de ma voix… Tu diras à
mon cher parrain, que mon cœur ne loubliera pas quand
il sélèvera vers Dieu dans ce temps béni. Je demanderai
au grand Donateur la santé pour ses affaires, et le repos pour
son âme, et jespère fini de navoir de lui appris dans les
contrées lointaines. Je voudrais vous voir tous heureux et
réunis, dans notre humble ville de Niort. Comme notre
père chéri, ce saint imitateur des Patriarches serait heureux
de voir à côté de lui pour veiller sur les enfants de son
vieillesse la plus de son foyer, et dans cela quils lui arrivent
besoin de ses soins et de sa tendre affection. Ma chère petite
Marie, elle garde au cœur, à ma réputation une union
fidèle et vous croyant très-content. Le bonheur au foyer
est bien plus beau, plus précieux, quand il est partagé, quand
on sort de son centre de union, on a un fort besoin pour
sy amuser dattrait. Jai soif despérance, jai dautres pensées,
dautres idées et surtout, cest la loi et cette loi est belle et
consolante. Voilà pourquoi je vous aime tous, et tu supportes
si peu de mon bonheur avenir. Mon sort, si javais bien
espéré, si Dieu maccordait une épouse, une femme à aimer,
mais sil me la refusait, et la donnait à un autre, quil soit
alors heureux sans demi et que son contentement sétende
bien plus sur une chère sœur, car elle me sera encore, et je
sais bien que telle est une confiance généreuse. Je lui
dirais lautre jour à une réunion de P. Girondeville et
lui me souhaitait de lui et de la reposer. Cest là la
mystère, prie…
Soignez bien votre bon oncle, cest lui la vie aussi, avec
et la santé physique; on en dira la tranquillité de
vos cœurs. Pour moi, qui ai prié particulièrement de
vos bontés, jespère quun jour jaurai bien présenté un
homme digne destime et de respect, et lui dirai dans
la sincérité de mon cœur: “Si je dois toi, ny as-tu pas
contribué?”
Je me rappelle de la récréation que le 1er juin; je
serais heureux de pouvoir passer à Poitiers le soir de
ce jour et non avant; en tout les cas pour recevoir une
bien rude et vive réponse, si cela peut sarranger ainsi.
Je vous embrasse de tout mon cœur, Priez Dieu
quil me fasse bien connaître mes désirs. Quil me
donne la force et la sagesse afin de les suivre.
Cest à vous
Jules Bontoux