Add transcriptions of letters from Jules Herbovy (1893-1895)
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# Lettre du 9 octobre 1883
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_Lorient, le 9 octobre 1883_
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Ma chère Marie,
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C’est avec grande joie que j’ai reçu tes lettres et aussi cette chère petite médaille qui a été retournée ses sœurs dans mon port-monnaie. Comme vous, mes bons amis, j’ai confiance en ces saintes images, car j’ai toujours vénéré la Vierge Immaculée, dont je suis le compagnoniste bien indigne hélas ! mais enfin bien croyant. Chère petite Marie, tu ne sais pas comme mon cœur est parfois navré de l’abandon où il laisse son Dieu, son créateur et son ami ; certes, je vais tous les dimanches à la messe, je suis de la Conférence de St Vincent de Paul, mais comme je fais peu pour le bon Sauveur qui m’a pourtant tout donné ! Il y a des moments où l’on se sent misérable et lâche.
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Jusqu’ici la Providence m’a bien favorisé : j’ai passé de bons examens, il m’en reste encore un ; je le passerai lundi matin à neuf heures : ainsi une petite prière pour moi, n’est-ce pas ? Je suis content, le clocher va sonner pour mon dernier travail d’écolier et j’entrerai enfin dans une vie plus calme que je tâcherai de faire tranquille et régulière, puisque à ce que me donne enfant la victime partagée. Avec une conscience tranquille et une philosophie chrétienne, que crains une âme ferme et un esprit rassasié.
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Je te remercie des lettres d’Émile ; j’avoue que le temps me manque pour les envoyer à leur double destination. J’espère néanmoins qu’avant la fin de la semaine je les ferai parvenir. Quand tu verras mon oncle, dis-lui bien que le travail ne m’a jamais interdit toute correspondance, mais qu’il y a une fin à tout, et qu’avant deux mois, j’aurai le plaisir de l’embrasser.
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Présente mes affectueux respects à Madame Revel, et à Madame Clarin ; remercie mes cousins de leurs amitiés ; dis à Louis que j’ai vu à cet effet M. le Maguier, mais que je n’ai pas eu le temps de faire connaissance. D’ailleurs, entre nous, quand on a 32 camarades intelligents, il n’est guère possible de se lier avec un monsieur qui a l’air d’un mari et dont la famille est loin d’être estimée à Lorient.
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Là-dessus, ma chère sœur, je t’embrasse de tout mon cœur ainsi que ton mari. J’espère être à St-Étienne le mercredi 17 octobre.
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Ton frère,
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_Jules Brelot_
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