Add transcriptions of letters from Jules Herbovy (1893-1895)

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Draguignan, le 19 Mars 1891.
Ma chère Marie,
Que devenez-vous voilà trois semaines que tu ne m'as pas écrit ; aussi
je partirai demain pour Lyon où j'arriverai le soir à 10 h. Faites un
bon feu, chers amis, car j'aurai les pieds sans doute enflés, etc. Ayez
aussi la complaisance de commander le tailleur de Camille avec ses
échantillons demi-saison et étoffes pour redingote bleue de roi, pour
samedi matin à 9 h. Je pense en effet partir pour Paris dès que je serai
habillé. Mon inspection devait être présentée à M. Ferry par Léon qui va
à Paris. En m...
Je dois aller au camp faire constater aux frais de l'État. Enfin,
j'éclaircirai une bonne fois ma situation à mon intention d'ailleurs et
de rester à Paris que quelques jours, en profitant ainsi du séjour de
Léon. Je reverrai ensuite à Lyon où nous jouirons enfin de quelques
repos. Je vous serais reconnaissant de me tenir prêtes quelques
bouteilles d'eau d'orzeya. Je prendrai également chaque jour 1 litre de
bon lait et mange de pain rassis. Vous voyez que je ne suis pas encore
bien vaillant.
Ah ! chérie, quelle comédie que la vie ! Je ne peux penser sans
tristesse à cette pauvre Jeanne Gottelbaron, je l'aimais tant sans le
savoir, et c'était au fond une bonne enfant.
À la séance, je vous embrasse de tout cœur ainsi que tous les habitants
de votre cher nid. Soyez assez bons pour prévenir Léon, sans que cela
bien entendu retarde en rien son départ. Je voudrais pouvoir partir
mardi soir pour Paris, mais je ne sais si je pourrai à cette date avoir
mes habits et mes chaussures, je n'ai cependant aucun habit propre. Il
n'y a donc pas de temps à perdre, d'autant plus qu'il ne faut pas trop
compter sur mes qualités de locomotion. Enfin, je pars comme je pourrai,
mais le rega...
Je vous embrasse tous vivement. Tout le monde ici a pitié de moi. La
santé est sans labeur.
Jules Jacquot