Add transcriptions of letters from Jules Herbovy (1893-1895)
- Created new files for letters dated from February 16, 1893 to January 19, 1895. - Included personal updates, health concerns, and family matters. - Highlighted ongoing issues related to professional reinstatement and administrative challenges.
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Draguignan, le 21 août 1891
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Ma chère Marie,
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Je pense que vous avez tous attrapé des rhumatismes dans les phalanges. Aussi, comme le temps passe, je t’adresse par votre honorée, et je t’offre avec quelques mots et beaucoup de bons baisers, ainsi qu’à mon frère Camille et à vos chers petits.
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Maintenant, vous recevez encore une lettre du frère Jules datée de Marseille, et ensuite ce sera plus rare. Inutile de vous dire que je n’ai reçu absolument aucun signe de vie de l’Administration centrale. Le Commissaire aux revues de Toulon consulté par moi m’a engagé à exécuter l’ordre de lui envoyer sous forme d’avis administratif. Il est possible d’ailleurs que le bureau des Colonies à Marseille ait reçu des instructions à mon sujet. Une partie de mes malles est déjà partie en petites voitures. Je quitterai Draguignan dimanche soir, et j’ai l’espoir que Henriette et son mari passeront avec moi à Marseille la journée de lundi. La revoici, la revoici : je lui donnerai un gros baiser pour toi.
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Je suis étonné que vous ne m’ayez pas expédié mes photographies ; j’espérais les recevoir avant de partir. J’ai bien écrit aussi à Léon, mais je pense que cela a été inutile. Restez d’ailleurs très tranquille, ma tante semble définitivement résignée. D’ailleurs je te le prie, à toi à laquelle je n’ai rien caché de ce qui me chagrine, de pas proposer content. J’emporte en mon cœur le parfum exquis d’une plante aimée, et les baisers d’une enfant charmante que Dieu bénira. Vous ne savez pas combien son affection innocente, quoique elle est jeune et puérile, m’a fait du bien. Je sais bien, mais c’est un rêve. Il me plaît de me sentir bercé par de telles pensées, et puis l’espérance suprême est celle-là : sur le tombeau de sa mère, prier pour nous deux pauvres exilés. Prie pour nous deux, toi, ma sœur, qui porte le même nom et caresse-la pour moi quand elle sera près de toi.
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Je vous embrasse tous de tout mon cœur. Je prie Camille de m’expédier le livre suivant que Louis lui remboursera :
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Atlas des Colonies françaises en 1891 par Paul Pelet, chez Chalamel, libraire à Paris.
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Dieu vous garde, et priez pour moi.
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Votre dévoué,
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Jules Greslou
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