Add transcriptions of letters from Jules Herbovy (1893-1895)
- Created new files for letters dated from February 16, 1893 to January 19, 1895. - Included personal updates, health concerns, and family matters. - Highlighted ongoing issues related to professional reinstatement and administrative challenges.
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Paris, le 15 novembre 1892
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Ma bien chère Marie,
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Je viens te dire un petit bonjour ; depuis que j’ai écrit à ton mari, il ne s’est rien produit de nouveau. Demain peut-être ou après-demain il y aura du grabuge dans le ministère ; mais rien n’indique en cas de chute que M. Jamais ne garde pas son portefeuille.
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S’il y a changement, j’écrirai de suite à Léon pour qu’il se prépare à m’envoyer une lettre pour Jules Ferry, lettre que je joindrai au Mémoire que je tiens prêt pour la première occasion.
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Aujourd’hui j’ai pris pour la première fois un bain de vapeur. C’est une médication que m’a prescrite Langon l’orientement praticien (Henriette en a eu l’expérience pendant son séjour à Châteauroux). De tout ce qui se passe dans la famille, vous voilà avertis.
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J’ai bien causé avec Léon et je suis convaincu que ça pourra lui être très utile : d’abord parce que c’est un excellent homme, et puis parce que sous lui je pense qu’il me sera plus facile de réaliser mon grade. En résumé, car j’ai des tas de choses à écrire, je trouverai à diriger quelques entreprises, soit en Tunisie, soit sur la Côte d’Afrique occidentale ; et peut-être là que je me consacrerai le mieux. On m’a écrit comme de 10 Bordeaux pour avoir une grande concession au Fouta-Dyal (Haute-Niger). Surface 1.200 hectares environ. Si l’on m’accorde les conditions que je désire, alors il me faudra trouver une maison de commerce qui avancera les fonds ; qui apportera alors le terrain et probablement l’habitation, beaucoup de plants de café, cacao, et à ce compte-là nous en passer de tout cela gratuitement par la Colonie.
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Mais pour réaliser cela ce qui est très possible, il faudrait appui sérieux du gouvernement, et le secours de Léon ne manquerait pas !
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Certainement il ne faut jamais désespérer, mais j’avoue que je suis écœuré par la cynisme de ces gens qui ont triomphé de moi à ce point.
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Tous les Bourdon vont bien. J’ai vu un pour la première fois depuis l’hôtel des Chevre. Il est beaucoup mieux qu’il n’aura jamais avec cette adorable Marie. Il ne se voyait comme elle est belle et bien portante, et il m’a dit qu’elle lui plaisait, et que lui demeurant moins sain, et combien elle a aujourd’hui d’entrain, ce qui prouve bien ce et amour qui doit souffrir. N’était pas de ce amour qui doit souffrir, je suis persuadé par cette confidence étrange, mais je dois passer. J’ai des idées que je ne devrais nous autrefois que l’une et l’autre. Mais le ciel permet que ce qu’on regarde cette jeune enfant adorable, mais j’ai peur, j’ai peur qu’elle ne vive pas longtemps !
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Et maintenant réponds-moi vite pour me dire dans quel état se trouve Léon. Quand tu le verras, tu lui diras simplement dans quelle situation fâcheuse je me trouve. Je n’ose lui écrire constamment : d’abord cela peut le fatiguer, ensuite j’ai peur que Suzanne ne lui remette pas toutes mes lettres. Je me demande même s’il a écrit à Jules Ferry la fameuse lettre dont il m’avait écrit le brouillon à Arcis-sur-Aube : tâche de le savoir.
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Je vais assez bien, mais, bien que plus fort, d’une façon générale, j’ai toujours certaines enflures.
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J’attends toujours le mot que devait m’écrire ton Coquin de mari.
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Je vous embrasse tous et envoie mes amitiés à ces dames.
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Ton dévoué frère,
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Jules Hardouy
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