- Created new files for letters dated from February 16, 1893 to January 19, 1895. - Included personal updates, health concerns, and family matters. - Highlighted ongoing issues related to professional reinstatement and administrative challenges.
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21 Janvier 1875
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Sœur bien-aimée
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Je te remercie de ton attention envers ton petit frère, mais j’ai aussi
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à te remercier beaucoup de la part de Roger. Le soir il met la
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Vierge devant lui et, après avoir prié pour « les sœurs de Jules », il
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travaille sous la protection de notre mère à tous. Si cela peut t’intéresser,
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je te dirai que sa sœur, charmante entre parenthèses, âgée
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de 14 ans est à Noirmoutiers, près de Tours, chez les dames de
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la Sacré-Cœur. Embrasse mon Henriette pour moi et aussi ……… Madame
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Fruteau.
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Ton frère respectueux
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Bontoux
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21 janvier 1875
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Mon cher papa,
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Ne recevant depuis quelques jours des lettres que de
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mes sœurs chéries, je demande avec impatience une
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lettre de mon cher père.
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Voilà mes notes : A, A, A, A, et mes places 14e en
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diligence et 17e en discours français.
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J’ai tout arrangé pour les billets, et Dieu aidant nos
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10 billets noirs donneront peut-être un beau lot; on
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ne sait jamais.
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J’ai reçu une lettre d’Émile qui se porte toujours
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très-bien; je crois qu’il est plus avancé de son
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écriture pour moi, mes chers Niortais.
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Mon cher papa, je pense depuis bien longtemps au
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triste anniversaire qui m’enleva une mère chérie
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mais, hélas, hélas pour comme de son enfant. Je
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conçois parfaitement toute la douleur que tu as
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d’éprouver de cette perte irréparable; mais ce
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que j’admire et je vénère surtout, c’est ta résignation;
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c’est ton attachement et tes soins pour les
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enfants qu’Elle t’avait laissés.
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Ce n’est pas à moi certainement à te parler de
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consolations; mais laisse-moi cependant te dire que
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si ton malheur a été grand sur la terre, ton bonheur
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n’en sera que plus immense dans le ciel, auprès au
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divin crucifié et de la sainte mère de douleur.
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Tes enfants tâcheront toujours, je l’espère, par
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leur conduite et leur reconnaissance toute empreinte de
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piété filiale, de te consoler et d’affaiblir en ton cœur
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cette grande douleur.
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En pensant, s’il te plaît, mon cher papa, dire à
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ma chère Henriette que je n’ai pas vu une photographie
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de charme, et que je garde mon trésor avec
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avidité. En outre, c’est bien moi qui ai emporté la
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petite album en mettant dans un petit meuble de
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leur chambre, celui qui est près de la fenêtre, les
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sujets religieux qui se trouvaient en tout dedans.
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En récompense de cette intelligente explication, j’aurai
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bientôt, je pense, une longue lettre de ma sœur aimée.
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Bien des choses à M. et Madame Fruteau.
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Adieu, mon cher papa; je t’embrasse de tout mon
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cœur, embrasse pour moi mes chères sœurs.
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Ton fils respectueux
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Bontoux
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P.S. Tu voudras bien remettre ma petite missive
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à ma chère Marie en l’embrassant; et tu auras la bonté d’adresser mes respects à l’illustre
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signor Coco.
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