- Created new files for letters dated from February 16, 1893 to January 19, 1895. - Included personal updates, health concerns, and family matters. - Highlighted ongoing issues related to professional reinstatement and administrative challenges.
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Le Mans, le 12 Mars 1887
À vous maintenant, mes bien-aimées, à vous… Je viens de remplir un faible et à la fois consolant ministère, à savoir vous que je vous garde et que je vous console. Oui, je veux vous répondre, toi ma Henriette et toi ma Marie, de ce que vous m’avez envoyé avec vos lignes si tristes, les signes évidents de vos sanglots et de vos déchirements.
Êtes auprès du bon Dieu, pourquoi donc ne pas contenir un peu votre douleur, pourquoi mettre dans le cœur de votre frère une inquiétude à votre égard bien actuelle, ma foi. Ma pauvre petite Marie, si sensible, ta main ne pouvait pas tracer ces lignes, j’ai bien compris que ton chagrin ainsi que ta santé s’y rendaient, et vous m’avez fait souffrir plus que la désolante nouvelle que m’apprend votre lettre.
C’est la volonté de Dieu, il voulait que les coups fussent durs et précipités, mais notre chère famille pense qu’ils nous aiment bien, et que notre part est notre force et notre avenir. Il ne semble que nous avons sous embrassant davantage au cœur cela, nous oblige à dignes de nos affections. Que je le bénis donc de ne l’avoir pas fini en sourdine, comme tant de jeunes gens que je vois autour de moi. Je pensais de nous rendre heureux ceux que nous aimons et leur faire trouver une bordée aux douleurs si affreuses.
S’il est quelquefois à la faiblesse, chers enfants, ces sortes de coups que nous trouvons bien rudes et bien déchirants. Oh ! La position de nos chères, quand on aime, par Dieu, sur toutes, c’est affreux. J’espère que les conséquences seront seulement la résignation et l’espérance. C’est un grand malheur que nous avons, et c’est pour nos familles.
Je suis heureux que tante puisse aller à Rezé, savez, pour beaucoup de bien à mon oncle : elle le trouvera peut-être à jamais vers cette consolation unique : la religion.
Veillez le cœur le plus tôt possible jusqu’à venir, j’aurai que de vous croire, cela nous fera du bien, mais encore une fois, soyons plus calmes et plus forts, l’humilité est de Dieu.
Ah ! c’est alors maintenant que je comprends la vie de famille : comme je vous avais conseillé, si j’avais été à Ricort, nous aurions sans doute… Je serai prêt à me devouer à mon pays et à ma famille.
Je vous embrasse, répondez vite.
Jules