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21 Janvier 1875
Sœur bien-aimée
Je te remercie de ton attention envers ton petit frère, mais j’ai aussi à te remercier beaucoup de la part de Roger. Le soir il met la Vierge devant lui et, après avoir prié pour « les sœurs de Jules », il travaille sous la protection de notre mère à tous. Si cela peut t’intéresser, je te dirai que sa sœur, charmante entre parenthèses, âgée de 14 ans est à Noirmoutiers, près de Tours, chez les dames de la Sacré-Cœur. Embrasse mon Henriette pour moi et aussi ……… Madame Fruteau.
Ton frère respectueux Bontoux
21 janvier 1875
Mon cher papa,
Ne recevant depuis quelques jours des lettres que de mes sœurs chéries, je demande avec impatience une lettre de mon cher père.
Voilà mes notes : A, A, A, A, et mes places 14e en diligence et 17e en discours français.
J’ai tout arrangé pour les billets, et Dieu aidant nos 10 billets noirs donneront peut-être un beau lot; on ne sait jamais.
J’ai reçu une lettre d’Émile qui se porte toujours très-bien; je crois qu’il est plus avancé de son écriture pour moi, mes chers Niortais.
Mon cher papa, je pense depuis bien longtemps au triste anniversaire qui m’enleva une mère chérie
mais, hélas, hélas pour comme de son enfant. Je conçois parfaitement toute la douleur que tu as d’éprouver de cette perte irréparable; mais ce que j’admire et je vénère surtout, c’est ta résignation; c’est ton attachement et tes soins pour les enfants qu’Elle t’avait laissés.
Ce n’est pas à moi certainement à te parler de consolations; mais laisse-moi cependant te dire que si ton malheur a été grand sur la terre, ton bonheur n’en sera que plus immense dans le ciel, auprès au divin crucifié et de la sainte mère de douleur.
Tes enfants tâcheront toujours, je l’espère, par leur conduite et leur reconnaissance toute empreinte de piété filiale, de te consoler et d’affaiblir en ton cœur cette grande douleur.
En pensant, s’il te plaît, mon cher papa, dire à ma chère Henriette que je n’ai pas vu une photographie de charme, et que je garde mon trésor avec avidité. En outre, c’est bien moi qui ai emporté la petite album en mettant dans un petit meuble de leur chambre, celui qui est près de la fenêtre, les sujets religieux qui se trouvaient en tout dedans.
En récompense de cette intelligente explication, j’aurai bientôt, je pense, une longue lettre de ma sœur aimée. Bien des choses à M. et Madame Fruteau.
Adieu, mon cher papa; je t’embrasse de tout mon cœur, embrasse pour moi mes chères sœurs.
Ton fils respectueux Bontoux
P.S. Tu voudras bien remettre ma petite missive à ma chère Marie en l’embrassant; et tu auras la bonté d’adresser mes respects à l’illustre signor Coco.