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LettresJulesBerton/transcriptions/1890-02-22.md
MrRaph_ 6cbd99eac4 Add transcriptions of letters from Jules Herbovy (1893-1895)
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Loudima (sur la rivière Niari), le 22 Février 1890.

Ma chère Marie,

Le courrier arrivé avant-hier de Loango, m'apporte une lettre de toi du 1er Janvier.

Je suis parti de Loango le 5 février, et suis arrivé avec ma caravane le 16 février à Loudima.

Vous trouverez tous ces noms en cherchant sur la Carte. Je repars demain 23 pour Bouenza. Tous ces postes que j'inspecte sont très-bien tenus, bien installés, très-propres.

J'ai marché pendant 11 jours dans un pays très-beau, mais très-accidenté et peuplé à peu près seulement d'animaux sauvages. La traversée de la forêt de Mayumbe m'a pris 6 jours.

Je me porte toujours bien, et suis content de mon Inspection. J'ai reçu en même temps que la tienne plusieurs lettres et mes journaux. Cela me fait toujours plaisir de savoir en bonne santé tous ceux que j'aime.

Je serais bien heureux de recevoir enfin la nouvelle de ma nomination comme administrateur de 1ère classe.

J'apprends à l'instant qu'un Agent français, Monsieur Massy, un Lyonnais, vient d'être massacré au cours d'une expédition qu'il faisait autour de son Poste de Bangui, situé au 4° Nord dans le fleuve Oubanghi. Je dois inspecter ce même poste à la fin du mois d'Avril. J'espère que ce malheur aura été vengé. C'est le premier Européen mort de la sorte depuis le commencement des expéditions de M. de Brazza. Vous voyez qu'on aurait tort de croire que ce voyage dans le Congo comme sur le pont Neuf...

Je pense sortir en bon état de tout cela, et vous demande naturellement, mes prières.

Je suis heureux de voir que vous n'avez pas souffert de l'influenza comme ces pauvres Draguignanais.

J'ai reçu vos flacons d'eau dentifrice envoyés par M. Gravier, mais j'ai bien peur de ne pas recevoir de quelque temps ceux que je vous ai prié d'expédier postérieurement. Continuez les envois en temps.

Au revoir, chers amis, je vous embrasse tous de tout mon cœur. J'envoie mes meilleures amitiés à ces dames, aux Fabre et aux Gouttelarou.

Votre dévoué,
Jules Jacquot