Files
LettresJulesBerton/transcriptions/1887-05-15.md
MrRaph_ 6cbd99eac4 Add transcriptions of letters from Jules Herbovy (1893-1895)
- Created new files for letters dated from February 16, 1893 to January 19, 1895.
- Included personal updates, health concerns, and family matters.
- Highlighted ongoing issues related to professional reinstatement and administrative challenges.
2025-09-04 08:43:43 +02:00

16 lines
2.0 KiB
Markdown
Executable File
Raw Blame History

This file contains ambiguous Unicode characters
This file contains Unicode characters that might be confused with other characters. If you think that this is intentional, you can safely ignore this warning. Use the Escape button to reveal them.
Fort-de-France, le 15 Mai 1887
“Indomptable”
Ma chère Henriette,
En arrivant à Fort-de-France le 12 mai, jai trouvé une lettre de vous du 21 avril. Je suis bien aise de savoir que mes deux chéries vont toutes les deux mettre au monde un gros bébé. Vous êtes de saintes femmes et Dieu vous bénit. Jespère quà lheure actuelle la santé de Louis est absolument rétablie, et que cette indisposition nest plus quun mauvais rêve. Il faut, ma chère, que ton mari se soigne et quil ne se fatigue pas trop par zèle. Avant tout il est père de famille et le reste ne vient quaprès ; que moi je sois imprudent, il ny a pas grand mal. Mais aurait pu beaucoup pour moi dentendre que je crois que non pour avoir en plus avec lui quelques relations.
On voit sérieusement se nommer un Résident à Anjouan, cest quelque chose de semblable quil me faudrait. Si je pouvais avoir la Résidence de Loango ou quelque autre semblable dans les colonies africaines, ou au Cambodge ou aux Indes, etc., je serais satisfait, mais autant que ce me nomment ou fassent mettre de suite hors cadres. Dès arrivée en France je donnerai ma démission, et demanderai une place à lÉtat : Commissaire de Marine, sous-commissaire ou Résidence.
Je vous prie de ne pas men vouloir si je vous donne du tracas. Mais il est temps que cela finisse ; dailleurs je suis absolument déterminé de toutes façons à donner ma démission dans deux mois. La position quon tend de jour en jour à nous faire devient intolérable, au lieu de passer sous-commissaire comme mes prédécesseurs de quelques années et comme je lespérais à la fin de cette campagne, à la fin de 1888, je ne vois, cest tout à fait fini.
Au revoir, chers amis, je vous embrasse de tout mon cœur et je prie Dieu quil protège la mère et lenfant, puisque cela va faire un nouveau chrétien. Que le cher Louis surtout ne fasse plus dimprudences au soleil. Mes amitiés sincères et respectueuses à Monsieur et Madame Bourdon.
Ton dévoué frère,
Gaston Balay