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LettresJulesBerton/transcriptions/1892-11-22.md
MrRaph_ 6cbd99eac4 Add transcriptions of letters from Jules Herbovy (1893-1895)
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Paris, le 22 novembre 1892
Ma bien chère Marie,
Jai été bien attristé de tout ce que tu mécris au sujet de Léon ; jai bien peur que le pauvre homme ne revienne pas de son voyage dans le midi, car les ressorts de la vie lui ont un air bien usé chez lui. Il paraît suivre quelque idée fixe qui demande au moral lépuisement de ses forces physiques. Nous avons été aussi très étonnés de savoir quil allait là-bas tout seul. Comment se fait-il que Jean ne profite pas de ses loisirs pour laccompagner et le soigner ? Sil a des examens à préparer, il peut aussi bien les préparer à Menton quà Lyon.
Je lui ai écrit hier quelques mots après de lui demander une lettre pour Jules Ferry, auquel jai lintention de remettre un Mémoire à lépoque du mois. Le voyage de Burdeau à Lyon sera comme ou bien je rendrai moi-même, ou bien, si cela suffit, je remettrai à Camille le double du Mémoire que je destine à Ferry ; Bonafous et ses amis feront le reste.
Je voudrais bien commencer à être un peu fixé ; il y a en hier 2 mois juste que la décision de révocation a été prise. Et outre la dépense que je supporte, je commence à endurer difficilement une société aussi prolongée.
Ma santé nest pas mauvaise : jai bon appétit et bon sommeil. Mais, il y a toujours cette maudite enflure dont rien ne semble devoir me débarrasser.
Les Bourdon vont tous bien et envoient leurs meilleurs souvenirs. Jai fait la communion à Henriette. Pour ce qui est des vêtements, tu me permettras de faire à ton mari un bien modeste cadeau avec le complet dont tu me parles. Je regrette que lhabit noir ne soit pas également utilisable. Garde le élégant, tu me le renverras à Dijon. Le froid commence, et nous les ordres du Paccard.
Je crois que nous allons en apprendre de belles et voilà les gens qui ont brisé ma carrière.
Quand Camille verra le père Barmeghin, il devrait lui demander sil na pas besoin denvoyer quelque promeneur pour renseignements à prendre dans quelque endroit du globe.
Tant quà attendre bêtement, comme je suis forcé de le faire actuellement, je pense quil serait beaucoup plus profitable de toutes façons de le faire en voyageant. Si je pouvais trouver un moyen semblable pour visiter lOrient, les Indes, ou lAmérique du sud, etc., jen serais enchanté, et je crois que cela me ferait du bien en me secouant.
Je vous embrasse tous de tout mon cœur. Mille amitiés à ces dames et aux cousins.
Ton dévoué frère,
Jules Hardouy